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    Sur le site sport24.lefigaro.fr, le 29 juin

    FFT: deux candidats à la présidence auraient réalisé des trafics de billets

    Le Canard Enchaîné affirme que Bernard Giudicelli et Jean-Pierre Dartevelle, candidats à la présidence de la Fédération française de tennis, auraient «revendu sous le manteau des billets» par le passé.

    Au début du mois de mai, les bureaux de la Fédération française de tennis avaient été perquisitionnés, dans le cadre d'une enquête portant sur un possible trafic de billets. Le président de la FFT, était notamment soupçonné d'être impliqué. «Il faut arrêter le fantasme. Jean Gachassin, comme tout dirigeant de fédération, a le droit à un certain nombre de billets. Il ne les a pas utilisés et a permis à des tiers de les acheter, mais de les acheter directement. Les sommes ont été directement encaissées par la fédération», avait déclaré son avocat, Me Xavier Autain. Cependant, selon des informations du Canard Enchaîné, Jean Gachassin, à peine élu en 2009-2010, «s'était mis à fourguer, à prix coûtant, des centaines de places à Midi Olympique Voyages, une agence amie, qui les convertissait en très chers ‘'packages VIP'' (avec restos, hôtels, navettes, etc.).»

    Des agissements critiqués par Bernard Giudicelli, secrétaire général de la FFT, et candidat à la présidence de la Fédération. «Jean avait chaque année l'habitude de faire la même chose, du temps où il était président de la ligue Midi-Pyrénées, en cédant à la valeur faciale les 600 places de sa ligue», avait-il ajouté dans un courriel du 25 janvier, d'après des informations de l'hebdomadaire. mais selon une enquête de l'office anticorruption de Nanterre - chargé d'enquêter sur les trafics de places pour Roland-Garros - Bernard Giudicelli aurait lui-même pris part à des pratiques douteuses, alors qu'il était à la tête de la ligue de Corse (il la préside toujours). Grâce à d'anciens documents, ainsi qu'à des perquisitions, les enquêteurs ont appris que «dans les années 90, ce fort en gueule revendait sans modération une partie du contingent de billets pour Roland-Garros que la FTT distribuait chaque année à ses ligues.»

    La FFT n'a jamais attaqué les patrons des ligues

    Ce sont près de 300 places, destinées aux licenciés corses, qui étaient revendues à la société Massenet, spécialisée dans les packages VIP. «Laquelle, en prime, les payait au prix fort à la ligue de Giudicelli, qui les avait achetées à prix coûtant», indique Le Canard Enchaîné. En plus, il y avait des commissions. Cependant, Bernard Giudicelli a affirmé à l'hebdomadaire qu'il n'y avait pas eu d'enrichissement personnel et que les reventes de places permettaient «de financer des opérations dans les clubs.»

    Jean-Pierre Dartevelle, aussi candidat à la présidence de la FFT, faisait de même, à la fin des années 90. A la tête de la ligue de Franche-Comté, «celui-ci refourguait 150 places par an à l'agence Massenet, lui aussi avec un confortable bénef (le double du tarif, parfois!)», affirme Le Canard EnchaînéL'hebdomadaire précise que Jean-Pierre Dartevelle masquait les gains, en trafiquant des factures. «Tout le monde était un peu mal à l'aise sur ce sujet, et il a fallu arrêter peu à peu ce système», a-t-il déclaré. Pour mettre fin à ces pratiques, la FFT a notamment créé une liste d'agences VIP «agréées», en plus d'avoir fait condamner celles qui étaient impliquées dans les trafics, comme l'agence Massenet. En revanche, la FFT n'a «jamais attaqué leurs fournisseurs, à savoir les patrons des ligues», conclut Le Canard.

     


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