• Sur le site clicanoo.re, le 25 octobre

    Vitry en vitrine

    Le jeune 15/1 saint-paulois a découvert hier le Cap d'Agde et son cours central. À 15 ans, opposé à un enfant du club, il n'a pas tenu la distance.

    National Tennis Cup

    On cherchait désespérément un des 25 Réunionnais en lice pour le suivre. Pour raconter son match, son expérience si particulière qu'est un premier tour de championnat de France. Beaucoup étaient expatriés sur les cours aux alentours, dans les clubs de Sète, Béziers ou Valras, à 30 minutes de route du QG au Cap d'Agde. Trop loin pour bénéficier du soutien ô combien précieux de la délégation et d'un kop déjà huilé mais non motorisé. Et puis on a entendu un bruit chatoyant de balle qui tape en cadence. Et puis on a entendu un "Allons la Réunion" qui fleurait bon la batay estampillée 974 d'un des deux côtés du filet.

    Le drapeau péi posé entre Jean-François, Ludivine et Manon n'a fait que confirmer l'impression. On a alors découvert Nicolas Vitry, 15 ans, 15/1. Le Saint-Paulois s'échinait dans le premier set à trouver des repères. Et la faille de son coup droit si particulier, tapé en prise très fermée. Une sorte de Berasategui péi. Expérience et dents de crocodile en moins.

    Ça tapait propre. À plat. En rythme. Avec en face un jeune gaucher du même âge. Mais pas dans le même contexte. Tom, l'enfant du club, t-shirt TC Cap d'Agde sur le paletot jouait à la maison. Dans son salon même puisqu'il officie aussi comme juge arbitre sur le tournoi. Bénéficiant, une rareté, d'un soutien supérieur à un Réunionnais, il ne jouait pas mieux, mais plus juste. Nicolas Vitry, faisait lui "trop d'erreurs", admettra-t-il.

    Surtout que son adversaire n'avait pas cette pression et cette retenue de jouer devant un public certes clairsemé mais présent. Sur le central. "Je n'ai pas trop l'habitude qu'il y ait du monde qui me regarde", expliquera le Saint-Paulois, qui cédera logiquement le match. Il peut avoir des regrets sur le premier set, concédé 6-4 après avoir fait le break. Dans le deuxième, il n'aura plus de solutions, et lâchera systématiquement sur les longs échanges ainsi qu'après le break pour déposer les armes 6-2 lors de sa première au Cap après une expérience il y a trois ans lors d'un tournoi à l'Académie Mouratoglou, dont il arborait la casquette.

    Fin de tournoi, après avoir quand même fait admirer son coup droit inimitable qu'il "a toujours eu". À lui, désormais, de partir à la recherche des dalons encore en lice pour brandir le drapeau de la Réunion.

    Hervé Brelay

    Vitry en vitrine


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